Première conférence-débat autour de l’eau

Vendredi 10 décembre à l’espace Ardoux, l’association Cléry-Saint-André en transition a proposé une conférence-débat autour du thème de l’eau. Dans le respect absolu des règles sanitaires en vigueur (contrôle des pass sanitaires, port du masque, aération de la pièce…), une trentaine de personnes sont venues suivre cette soirée, la première d’un cycle de trois.

Les interventions de Jean-Marc Zaninetti, Hervé Noël et Virgile Woisard, dans l’ordre d’apparition, ont été unanimement appréciées. Elles ont permis, chacune à sa façon, d’appréhender le sujet à travers une approche générale, géopolitique, climatique et planétaire.

Les trois intervenants ont partagé un constat assez alarmiste sur l’impact du changement climatique et/ou de nos comportements de consommateurs sur les ressources en eau.

Un immense merci à eux pour avoir accepté de partager leurs connaissances.

Le géographe et professeur à l’Université d’Orléans a d’abord exposé au public sa connaissance du contexte mondial et des tensions socio-économiques qui peuvent se créer autour de la ressource en eau.

A force d’exemples (le Proche-Orient, la Vallée du Nil, le lac Mead aux Etats-Unis…), il a démontré que la problématique de l’accès à l’eau et de sa qualité provenait actuellement probablement davantage de l’accroissement des besoins et des prélèvements que de l’évolution du climat.

Le responsable Recherche et développement à Antea group qui a ensuite pris la parole a complété cette approche en rappelant les échanges entre les mers, les terres et les sous-sols, et en précisant que l’augmentation des températures moyennes et du nombre et de l’intensité des périodes de sécheresse, ou encore l’artificialisation galopante des sols, faisaient tout de même peser une menace importante sur les cycles de l’eau et, donc, la ressource en eau à l’avenir.

Quant à l’aventurier de Saint-Jean-de-Braye The American Hike, en train de conclure dans le Grand Nord un périple à pied de 27 000 km à travers les Amériques, il a illustré ces théories par ses témoignages en visio-conférence et en s’appuyant sur plusieurs photos.

Exemples avec la fonte des glaciers en Patagonie qui désalinise l’océan près des côtes, provoquant la raréfaction du plancton que recherchent les baleines, ou avec les pollutions multiples des rivières du Guatemala ou de Bolivie par des exploitations minières ou des rejets constants de déchets.

Il a raconté la légende de la Difunta Correa, personnage mythique en Amérique du Sud à laquelle plusieurs sanctuaires sont dédiés, et qui mourut de soif dans le désert de San Juan.

Espérons que ce destin ne reste que littérature et que nous trouverons des chemins à l’avenir pour partager l’eau plus équitablement et dans le respect des fragiles équilibres de la nature.

Ce sont ces constats difficiles qui motivent les actions modestes menées par notre association sur le territoire : des échanges, des ramassages de déchets, des ateliers avec les enfants et les collégiens, des efforts autour des mobilités douces, des réparations d’objets, des plantations et des expériences aux jardin partagé…

La branche « Eau » de notre association qui a organisé cette soirée travaille déjà sur les deux rendez-vous suivants qui permettront de compléter nos connaissances sur ce sujet, tout en se rapprochant à chaque fois un peu plus de préoccupations davantage locales.

Vous pouvez d’ores et déjà noter les prochaines dates :

28 janvier 2022 : « L’eau du bassin de la Loire et de l’Ardoux » … Reportée à une date ultérieure,

22 mars 2022 : « Petites et Grandes histoires de l’Ardoux et de la Loire ».

A bientôt!

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